L’Unicité

Qu’est-ce-que c’est ?

Dans l’expérience de son individualité, l’Homme est sans cesse divisé, par l’idée de « lui » et des « autres » , par des sentiments opposés (+/-). Comprendre et approcher le principe d’unicité nécessite de connaître les paramètres constitutifs de l’indivi-dualité. Ce savoir permet de s’en affranchir, c’est-à-dire se libérer et transcender la limite du « 2 », le duel, pour atteindre le « 1 », symbole d’Unicité.

Le monde s’articule autour du principe de polarité et dualité : positif/négatif, jour/nuit, masculin/féminin, bien/mal, vrai/faux, etc. Tendant à les opposer, l’Homme en oublie leur complémentarité et interdépendance. L’Unicité exige de sortir de ce schéma mental.

Toutefois, cette sublime limite est subliminale, elle ne s’attend pas physiquement dans la matière, ni dans le mental du cerveau analytique (l’intellect rationnel qui cherche à se rattacher à l’existant visible ou logique).

Hors du Matériel, au-delà du Spirituel. En effet, cela ne se saisit pas par l’esprit qui pense, qui croit savoir. L’Âme appartient au domaine de l’invisible, éternel, infini (donc en dehors de l’espace-temps de la matière).

Mais la science et la raison humaine, portées sur la connaissance du monde naturel du vivant, n’a pas la capacité pour « définir l’infini », pour expliquer l’inexplicable, le Surnaturel. Toute tentative ne peut être qu’approximative. Hors par essence, Dieu est du domaine du surnaturel. La Cause, l’Origine de cette nature créée.

Comment réaliser ?

C’est par la conscience modifiée, améliorée, purifiée (l’« a-conscience ») que cette connaissance et discernement de l’âme peut être approchée, comme un point de rencontre « virtuel » au-delà de notre compréhension de l’existence du réel.

Une conscience modifiée, qui connait certes les notions de Bien et Mal, Vrai et Faux, doit pouvoir se rapprocher d’une idée, concept idéal, de totalement Bien , entièrement Juste, Absolument Parfait. C’est dans cette savante sagesse que réside le Un exclusif, en totale abstraction du mal (et/ou toute autre chose). Peut-être approchant du Néant, du Nul (0) pour retrouver le chemin du Un seul.

Ce qui implique qu’il faut pouvoir délaisser son égo qui divise, ce dialogue intérieur qui dit « non, impossible, impensable ». C’est une condition incontournable pour y accéder. L’esprit contradicteur qui nie ou mécroit cette suprême réalité de l’Existence divine ne peut en prendre conscience.

L’individu et son égo ne pourra comprendre que lorsque son Créateur le décidera pour lui, lorsque la Vérité s’imposera à l’égo égaré, lorsqu’enfin le voile sera levé (par exemple, au moment de la mort, ou pendant un songe particulier : cf. les travaux du mathématicien A. Grothendieck).


Une idée Sacrée

En définitive, approcher son Âme, c’est approcher le Divin. Cela nécessite de dépasser les filtres de l’état d’esprit et de la conscience : aligner l’esprit qui pense, la conscience qui perçoit et l’Âme, comme moyen d’apercevoir l’unicité en soi.

Coincés que nous sommes dans le véhicule du corps, animés par les passions terrestres et divertis par nos cinq sens « sensationnels », une force contradictoire nous en empêche : la satisfaction des désirs du corps et de l’égo, plus que de raison, sont les deux pièges qui empêchent la conscience de se tourner vers plus haut, de s’élever vers l’Âme.

L’ascèse, le jeun, la lutte contre les tentations sont des moyens pour s’en affranchir. La méditation, la prière humble sont des remèdes pour retrouver l’idée du Sacré, et se rapprocher de cet idéal d’unicité.

Faire taire son égo mental, éteindre les désirs du corps, dépasser les croyances apprises et superstitions (ou toute autre pensée limitante) nécessite de passer par un reset (état zéro). Le Néant, juste un instant. Rien, le temps d’un moment. Ne rien vouloir, ne rien savoir, ne rien pouvoir.

Puis juste un souffle, un son, un sens, un mot. Quel est ce souffle, ce son, ce mot ? Un seul , un sens unique , sans divergence ni diversion, pour se concentrer, se recentrer : retrouver ce point central, le Centre de tout.

Il est entre deux battements du cœur, entre deux respirations, entre deux pensées. Il revient sans cesse, car Il est : le battement du cœur, le souffle de vie. Il est avant et après et ce qui est entre les deux. Il est l’instant, le Maintenant : celui qui tient tout dans sa main, et maintient l’existence possible. C’est bien Lui, cet « Un-Possible ».


Schéma simplifié de la complexité de l’existence : Depuis et Vers l’Unicité +

En complément, pour distinguer Âme , esprit et conscience :

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