Réflexion et Lumière sur la Pensée

Qu’est-ce que la pensée ? et d’où vient elle ? Plus j’y réfléchis -plus je suis en train de réfléchir- plus je me demande d’où vient cette lueur que je « réfléchi ».

La « réflexion d’une pensée » , dans les termes employés, tend à nous indiquer que la lumière de cette lueur ne provient peut-être pas de nous-mêmes, ou alors quelque part enfoui dans nos ténèbres mentales, dans les oubliettes de l’oubli.

Il faut alors chercher « dans sa tête ». Partir en quête de l’information, souvent à travers une question.


🌗 Au-delà de la dualité, et de la neutralité

Nous sommes conditionnés à penser en binaire : positif/négatif, oui/non, attraction/répulsion. Ce cadre mental a certes sa logique et sa fonction. Mais que se passerait-il si nous élargissions cette carte intérieure pour inclure non pas deux (ou trois), mais quatre territoires distincts de l’expérience cognitive ?

Le modèle de la pensée totalisante propose un quadrant inédit, une nouvelle boussole mentale :

  1. Pensée neutre / nulle (0)
    L’état d’observation sans jugement, un espace silencieux avant tout étiquetage mental. C’est le moment où la pensée peut dire « ça m’est égal » ou « I don’t mind« .
  2. Pensée positive (+)
    Le mouvement d’affirmation, d’attraction, d’expansion. Elle crée, imagine, construit. Rend possible.
  3. Pensée négative (-)
    Le mouvement de négation, de retrait, de contraction. Elle remet en question, déconstruit, se protège.
  4. Pensée totalisante (0,+,-)
    Une méta-position qui inclut et transcende les trois autres. Ce n’est pas une somme, mais un changement de niveau : elle observe le système depuis l’intérieur et en révèle le mécanisme générateur.

🔮 La quatrième dimension : un retournement cognitif

La pensée totalisante représente bien plus qu’une nouvelle catégorie : c’est une révolution dans notre rapport à la pensée elle-même.
Elle incarne une posture de témoin actif : on ne se contente plus d’observer les contenus mentaux, on commence à saisir la dynamique de leur naissance.

Imaginez un projecteur de cinéma :

  • La pensée positive ou négative correspond aux images projetées.
  • La pensée neutre serait l’écran vide, une pause entre les projections.
  • Mais la pensée totalisante, elle, regarde le projecteur lui-même : la source de lumière, le mécanisme de l’illusion, la fabrique du film mental vers l’écran.

C’est une conscience réflexive, une lucidité qui n’est pas prise dans les formes, mais qui voit comment les formes émergent.


🚪 La porte sur l’infini

Depuis cette méta-position, une révélation s’opère :
La pensée n’est pas seulement un contenu à consommer ou à analyser. C’est un processus vivant, une énergie créatrice en mouvement.
Et cette conscience de la pensée comme processus ouvre sur l’infini — non pas comme un concept lointain, mais comme une expérience directe de la source illimitée de notre capacité à percevoir, sentir, imaginer, comprendre.

Chaque instant devient une naissance spontanée de sens, un surgissement neuf. La conscience cesse d’être spectatrice passive pour devenir créatrice consciente.


🛠️ Applications concrètes

Cette vision n’est pas seulement contemplative : elle peut transformer nos manières de vivre, de créer, de nous relier.

🔄 Résolution de problèmes

Sortir de l’opposition binaire (« bonne ou mauvaise décision ») pour accéder à des solutions émergentes, au-delà du choix imposé.

🤝 Relations

Ne plus réagir depuis la polarité attraction/répulsion, mais habiter l’espace conscient qui perçoit le schéma relationnel dans son ensemble.

🎨 Créativité

La pensée totalisante devient un laboratoire intérieur d’où émergent des idées radicalement neuves, libérées des schémas mentaux habituels.


🌊 L’art de la navigation cognitive

La pensée totalisante n’est pas une position figée, ni un objectif ou état à atteindre.
C’est une compétence fluide, une dynamique intérieure entre les différentes modalités de l’esprit. Apprendre à reconnaître :

  • Quand l’affirmation est juste,
  • Quand le retrait est nécessaire,
  • Quand le silence est fertile,
  • Quand la conscience peut tout inclure sans se figer (réunion des contraires, résolution de paradoxes).

Cette capacité de méta-cognition nous libère de l’identification automatique. Nous cessons d’être prisonniers de nos pensées : nous devenons chorégraphes conscients de notre expérience.


🌱 Vers une nouvelle écologie mentale

La pensée totalisante invite à une écologie intérieure plus vaste, plus fluide, plus inclusive. Elle ne hiérarchise pas les modalités mentales, elle les met en relation. Elle transcende les divisons, oppositions ou paradoxes.

Chaque type de pensée a sa fonction, sa beauté, sa nécessité. Mais c’est leur intégration consciente, dans une posture d’observation vivante, qui révèle la richesse infinie de notre potentiel cognitif.

Dans cette perspective, chaque moment de lucidité devient une plongée dans la fabrique même de la pensée.
Soyons non plus victime ou analyste du mental, mais explorateur actif de la conscience créatrice.
Une conscience capable d’affirmer, de suspendre, de remettre en question… mais aussi d’englober, d’intégrer, de créer du nouveau.

Peut-être est-ce là le véritable pouvoir de l’esprit humain :
Pas seulement de pouvoir penser « juste », mais de voir comment la pensée jaillit — et de maîtriser cet art vivant.

La pensée totalisante ne supprime pas la dualité.
Elle la comprend et révèle la créativité plus vaste qui la rend possible.


🗺️Cartographie de la pensée

Un quadrant comme cadre universel :

Remarquez comme la pensée totalisante vous fait un clin d’oeil (+.-) , symbole de l’humour cosmique.


Comments

Une réponse à “Réflexion et Lumière sur la Pensée”

  1. […] Un plus haut degré de conscience permet d’observer l’esprit et la mentalité en train de forger les pensées : c’est le processus au point Un, l’accès à la fabrique de l’infini. Le point de la pensée qui ne veut plus être divisée, tout en comprenant pourquoi elle se divise. C’est ce qu’on a appelé la « pensée totalisante ». […]

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