LES CAUSES : COMMENT L’ILLUSION SE FORME
2.1. L’Infunité ne peut être comprise par un esprit fini.
La Réalité — L’Une-ique — n’est ni grande, ni petite, ni multiple, ni localisée.
Elle est Infunité :
l’infini non quantitatif,
l’infini qualitatif,
l’infini sans extérieur,
l’unité sans bord limite.
Mais l’esprit humain, lui, pense le monde comme un espace limité,
un temps linéaire, un soi séparé.
L’infini ne rentre pas dans un cerveau conçu pour le fini.
L’Infunité ne se laisse pas enfermer dans son concept.
Mais la pensée de l’humain essaye quand même.
Ce faisant, il déforme le tout.
Il réduit « l’Infunité » à une idée, une idole mentale, une idéologie.
Puis il la défend comme si elle était la réalité.
Ainsi naît l’illusion : le fini qui croit comprendre l’infini, parce qu’il l’a défini et délimité.
2.2. Cette erreur fondamentale naît de la confusion : croire être auteur du sens.
L’humain croit que le sens vient de lui.
Qu’il « voit », qu’il « perçoit bien », qu’il « saisit », qu’il « comprend ».
Mais en vérité,
le sens n’est qu’une réaction automatique,
une habitude mentale,
un écho de conditionnements,
une résultante linguistique.
Tu crois choisir.
Tu crois penser.
Tu crois comprendre.
Mais tout cela se fait avec des mots et des sens figés, tu ne fais que répéter des structures mentales héritées : culturelles, sociales, familiales, éducatives, linguistiques.
L’esprit humain ne crée pas le sens. Il le reçoit. Il lui est imposé, il le subit sans se questionner.
2.3. L’ego, une fiction grammaticale.
La phrase « je pense donc je suis » est un des premiers mensonges.
Car le « je » n’est pas stable, il change à tout instant, au gré des émotions.
Il n’est pas unifié, pas identique à lui-même, il n’est pas même réel.
Le « je » est une construction linguistique que tu as appris à prendre pour toi.
C’est une illusion grammaticale
qui crée une perception ontologique (=compréhension d’être).
Ce n’est pas l’humain qui parle, c’est un automate linguistique, programmable et programmé.
Une structure de langage pseudo-cohérente qui s’exprime à travers ce qui se pense humain.
La folie, la haine ou la colère sont des états de l’ego indiquant que cette « cohérence » peut voler en éclat,
pour « ressentir », « penser », « faire » ou « dire » n’importe quoi.
Le « je » est un effet, non pas l’essence. Il y a les sens du « je » construits avec -ou contre,en réaction à– la Vie.
2.4. La perception est un tri, pas une vision.
Le cerveau ne montre jamais « ce qui est ».
Il filtre, ignore, reconstruit, recompose.
Il donne l’illusion de la continuité,
illusion de la forme,
illusion de la solidité,
illusion de l’identité.
On vit derrière un masque perceptif et on croit que ce masque est le monde.

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