Pourquoi serait-il important de bien penser à Dieu ? Parce que l’esprit retournera en esprit vers son Créateur (une promesse garantie), le chemin spirituel est donc central dans la Vie, et dans la Mort… Il s’agit de « retrouver l’Esprit de Dieu », réaliser, bien comprendre ce simple objectif. Une destination finale, retourner à l’Esprit Unique Créateur du multiple.
Cela place donc la spiritualité au centre des enjeux, il faut rééquilibrer notre espace-temps trop ancré dans la matérialité. Car si le chemin de vie est marqué par des réalisations matérielles, toutes temporelles (maison, argent, carrière, famille, etc.), il faut surtout une réalisation spirituelle, c’est-à-dire « réaliser en soi », ou comprendre avec son intelligence propre. Une réalisation qui –elle– vise l’Éternel. Vivre une belle aventure dans la Matière, en cheminant spirituellement vers le Grand Décideur, voilà ce que l’on peut décider de mieux pour nous-mêmes, on pourrait appeler cela « l’idéal ».
Il convient alors de découvrir, développer et protéger son esprit. Lui faire voir, penser et faire le Bien, ou la meilleure expérience d’humanité possible, même lorsque « le verre est à moitié « Bien ». Cependant, cette quête spirituelle, qui s’apparente à une quête intérieure, ne doit pas être une découverte et analyse des mécanismes internes de l’égo qui se contemple, et se contente. Ce n’est plus la découverte du Moi mais celle du Soi.
Bien penser à Dieu , et le connaitre, c’est le but , et la finalité de l’être en réalité. Tout ce que l’on fait, tout ce que l’on réalise, et tout ce qui nous arrive, ne sert qu’à nous faire « monter en connaissance, monter en conscience » -y compris à travers le mal et les souffrances- qui sont autant de manifestations nous rappelant Son existence, Sa création et Sa toute puissance.
L’Infini et l’Eternel sont les deux notions et caractéristiques de Dieu les plus difficiles à appréhender pour la raison qui vit dans, et perçoit, un espace-temps fini. Dieu est donc hors de l’espace physique de la matière, « dans une autre dimension », et hors du temps, linéaire ou cyclique. Juste « Existant » dans un éternel présent qui se représente sans cesse. C’est cela la dimension de l’Esprit, de la Pure Intelligence, c’est à partir de là que se manifeste Sa volonté. C’est le point de départ (ou d’arrivée) qu’il faut imaginer en pensée. Une dimension spirituelle, métaphysique, où la puissance des idées provoque la réalité.

Dieu est comme le Souffle Primordial, Il est avant l’image, avant le mot, avant le sens, avant le toucher, avant que la perception de la raison ne fasse effet. L’Esprit, présent avant le « son et lumière », qui génère la réalité. Bien diriger son esprit vers l’Esprit, ne pas se détourner vers une fausse idée, ou une idée reçue, mais plutôt découvrir une propre idée. Voilà l’objet de cet essai, se reconnecter à la Source, avec le bon état d’esprit, c’est tout l’objectif.
Ce « bon état d’esprit » est un « propre » état d’esprit, c’est –à– dire qu’il est en soi, mais dans l’ombre du Moi (esprit de l’égo individuel).
L’esprit doit aussi prendre conscience qu’il n’est pas le corps, il n’est pas cette « personne ». Imaginez cette pensée radicale : vous êtes sur le champ de bataille, une bombe explose et vous laisse en deux morceaux : pendant que vous mourrez de vos blessures, l’esprit voudrait encore prendre ses jambes à son cou, ou juste ramper se mettre à l’abri et être secouru, c’est qu’il tient à la vie, lui ! Mais en ces derniers instant, il git, là, et s’observe incapable de bouger, le corps de ne répond plus, mais l’Esprit continue… jusqu’à ce qu’il se « rende compte », fasse le « bilan » : il s’est trompé, avec un mauvais calcul sur toute la ligne, il est autre chose que son corps, mais n’en avait pas vraiment conscience.
La spiritualité, c’est découvrir l’Esprit, le vrai, et comprendre que la matérialité du monde physique n’est qu’une perception sensible de la réalité. C’est l’un de ses aspects – définie et finie dans l’espace et le temps- mais ni la plus authentique, ni la plus durable : l’Éternité et l’Infini ne s’y trouvent pas, a priori.

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