Concentrons-nous par exemple sur cette affirmation : « Dieu, ce n’est pas ce que vous pensez ! Ce n’est pas non plus ce que vous croyez ! » Au contraire, en réalité, Dieu est ce que vous ne savez pas, ce que vous ne connaissez pas, « ce que vous n’avez encore jamais pu penser ou imaginer…  » Comme quelque chose d’incroyable, d’inimaginable, qui ne se laisse pas approcher par une pensée raisonnable « normale », par l’intellect sachant, ou par le mental rationnel. Il est précisément au-delà de cette limite, dans l’extraordinaire et le surnaturel.

Il faut donc renouveler son esprit, avec une idée propre et saine, une purification mentale, une nouvelle approche. Et avant de mettre un mot, se taire, écouter le silence. Car c’est dans le calme de la pensée que se trouve la voie de l’unicité, ce point Un que l’on tente de décrire, avec des mots limitant et qui font défaut.

Si vous êtes parvenu à l’état zéro, l’étape clé sera de trouver ce mot, ce mode, « plus sain , plus simple », et positif – ce « +1 ». pour que l’esprit conscient atteigne ce point d’unicité, levier de l’équilibre parfait.

En réalité, ce point un de la pensée est à la fois point de départ et point d’arrivée, puisqu’il réunit tous les contraires, toutes les différences. Il faut voir ça comme le bon réglage, la bonne fréquence : une connexion juste, précise, une parfaite harmonie. Et comme tout est question de vibration, et de variation, alors c’est comme être au diapason, avec cet Esprit, cette Intelligence, cet Être qui donne le « La » et qu’on appelle Dieu, La Vie, La Vérité.

Le point Un est donc le moment où vous êtes connecté, accordé, et où la transmission d’information peut s’effectuer. Vous avez accès à la lumière, le temps d’un instant, un éclair. Dans cet état, vous voyez, vous comprenez, vous savez, et vous êtes rassuré, en paix, c’est la plénitude.

Oui, c’est vrai, la vérité est que Dieu est plus grandiose que tout ce que l’on peut oser penser ou imaginer. Il suffit de le réaliser, c’est-à-dire se le figurer dans son esprit. Il est le Tout qui forme notre réalité : Il est partout, tout le temps (Omniprésent) ; Il voit tout, et sait tout (Omniscient) ; Il a tout pouvoir, est capable de tout (Omnipotent).

Alors il faut pouvoir vraiment « réfléchir » à ses caractéristiques fondamentales, laisser ces informations « éclairer » notre esprit conscient sur cette question « qu’est-ce que Dieu, au juste ? ».

Alors seulement vous pourrez entrevoir cette vérité, qu’il est l’Être Primordial, l’Essence de toute chose, la Cause de toute existence. Sans Créateur, point de créature. Et sans ce Un, il n’y a rien. Nous sommes tous là, de par Sa volonté, son idée de nous créer. Voilà le secret  bien gardé, sur lequel on lève le voile : nous sommes la manifestation de son idée, de sa conscience. Autrement dit le monde physique en trois dimensions, dont nous faisons l’expérience, est le produit du pur Esprit de Dieu.

La conscience précède donc l’existence, l’Esprit précède la matière, bienvenu dans la véritable science post-matérialiste, une inversion totale du paradigme. Le vrai pouvoir se situe dans le domaine métaphysique (in-formation) et a des effets dans le domaine physique (formation).

La source de toute énergie est d’abord une pensée, qui se modélise avec des mots (signes, caractères) puis se matérialise par une parole, un verbe et enfin par un geste, une action. Ce cycle appelle une répétition ou une ré-action. Voici les trois étapes de toute création, qui précède une réalisation, le cheminement de toute énergie, le canal de toute volonté. Ainsi le pouvoir performatif des pensées et des mots est bien réel, et ne saurait être négligé : car il oriente nos impressions, nos sentiments, nos décisions puis nos actes.

En résumé, « Dieu » se pense, s’imagine, se réfléchit, se devine, Il se réalise à travers nous, en nous : à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est, pour notre conscience, le concept fondamental, la notion-clef. Parvenir à penser cet idéal d’unicité, c’est la véritable « réalisation ».

Ce point Un d’unicité peut être alors perçu ou compris comme un moment de vérité propre en soi. C’est réaliser « comment » Dieu existe, « où » il se trouve, qu’est-ce que « c’est », comme dévoiler un mystère, résoudre une énigme, ou encore trouver un trésor. C’est une expérience de compréhension, qui change tout. Une nouvelle connaissance sans mot explicatif, qui se résumerait dans sa plus simple expression à « oui, tout ça est vrai ». Voilà la simple vérité. Et Dieu est tout ça, toute la réalité, c’est Dieu,  l’Existence même, et nous en sommes partie intégrante.

Une perspective nouvelle à bien comprendre, la prise de conscience -puisqu’il est partout et que l’existence est son Royaume- est que nous sommes en Dieu, comme Il est en Nous. Voilà une chose qui est plus facile à écrire qu’à décrire. L’âme qui nous anime, la conscience d’exister, l’esprit d’être en vie, cela provient de Dieu, mais nous ne voyons qu’un reflet de cette vérité, l’ombre de cette lumière à cause de -et à travers- notre égo, la conscience du moi, qui divise l’individu, qui fait croire à une personne à part, qui fait oublier l’Essentiel :  L’Originel, le Générateur de cette conscience est une conscience supérieure, une « Lumière sur lumière ».

Ainsi, notre intellect mental, la « raison » ou l’égo rationnel, est poussé à faire un ratio, une division, et peut facilement continuer à diviser ou soustraire (négatif -) au lieu de positiver (+). Or il faut ajouter beaucoup de fois (x) pour se relier à cette Totalité. Qu’est-ce qui refuse d’admettre la simple et belle vérité, si ce n’est une voix interne qui dévie, déduit, pour conclure autre chose ? Qu’est-ce qui fait perdre le bon sens, par du raisonnement insensé ? Le mental (mens en latin), grand pourvoyeur de « mens-songe » et d’illusion. Or dans cette démarche, il ne s’agit pas d’intellectualiser et raisonner, d’ajouter de la connaissance qui se voudrait science, mais au contraire d’abandonner tout savoir préconçu, toute idéologie, toute croyance, pour accéder à l’Idéal.

(à suivre)