La vraie spiritualité
L’unicité de l’esprit ne peut donc être que spirituelle, hors des contingences de l’espace et du temps, c’est-à-dire une méditation sans idée de conséquences, ni de séquence. Mieux encore, sans penser à l’impact du temps, sans penser aux conditions du passé, ni aux modalités du futur.
C’est la clé pour trouver l’unité dans le présent. J’accepte tout (pas de négation), et je me libère de tout (pas de sentiment négatif). Comme une obligation de se soumettre uniquement au « Tout Positif », et retrouver ainsi ce Un qui sort du Néant, hors de l’espace-temps.
Oui, l’infini existe hors du cadre espace-temps, hors relativité et hors gravité. La chose qui nous relie à Lui est le souffle : à chaque inspiration et expiration, « j’accepte et je me libère » et entre les deux, Il est présent. Dans ce « lieu entre les pensées », avant l’inspire et juste après, avant le soupir et juste après, Il est toujours là, mais on ne Le sens pas. Maintenant, il faut en être conscient. Le point Un est donc cette prise de conscience, entre deux pensées « positive ou négative », entre deux respirations, « qu’il y a », « qu’Il existe ».
Souvenez-vous que Dieu est le Un Unique, par conséquent il ne peut être divisé par deux. Impossible d’avoir deux parts de l’Unique. Mais selon le principe de totalité infinie, cette impossibilité doit avoir une possibilité d’exister : « Dieu qui se divise » doit être réalisable (c.à.d. comprendre dans sa tête). Il faut imaginer comment cela peut être, ce qui permet de réaliser. Ainsi, dans la mathématique divine, « 1 divisé par 2 = ꚙ »
Le vrai équilibre
Un point d’équilibre juste et parfait. Un puissant moment d’éclairement, un point d’accès à la conscience de l’infini, ni positif ni négatif, tout à la fois, toutes les possibilités, « l’infini possible ».
La somme de toutes les pensées réfléchies (« réflexions ») sur Dieu, forme le plus haut niveau qu’une conscience peut atteindre : une connaissance intime de Dieu. Donc plus on y réfléchit, à cette Lumière Divine, plus on accumule de conscience de l’Esprit divin.
Et l’image idéale que l’on s’en fait sera celle qui marquera la conscience à jamais, comme une expérience vécue. C’est pour cela que l’enfer est annoncé aux incroyants dans l’après vie : ils n’y ont pas pensé, il n’y a pas de place dans leur esprit pour Dieu ou le Paradis. Il tombent dans un Néant sans rien de positif. A l’inverse, les confiants pensent à la promesse d’un lieu de bienfait, annoncée et promis par leur Créateur.
Cette imagination reste insuffisante pour décrire la réalité de l’Après. Une image limitée de Dieu, dans notre petit esprit, c’est ce qu’on peut espérer de mieux. Cette image consciente doit donc être affinée, précisée, ajustée au mieux pour s’approcher de la Vérité.
Imaginez l’instant où les deux choses que vous considérez indispensables à la vie, l’air et l’eau, ne sont plus disponibles. Puis elles ne vous sont plus utiles. Plus de H2O, plus de O2, juste le ‘0’. Concentrez vous sur cet instant sans air, sans souffle, sans énergie. Entre deux respirations, le calme du néant, un entre-deux réalités.
Vers laquelle basculer ? Inspirer ou expirer n’est qu’un choix imposé, mais une pensée positive (aspirer, espérer) ou négative (soupirer, désespérer) c’est « ma » responsabilité. C’est ainsi que « je » charge mon esprit en énergie et volonté, à travers toutes les pensées « imprimées », puis « exprimées » .
Un plus haut degré de conscience permet d’observer l’esprit et la mentalité en train de forger les pensées : c’est le processus au point Un, l’accès à la fabrique de l’infini. Le point de la pensée qui ne veut plus être divisée, tout en comprenant pourquoi elle se divise. C’est ce qu’on a appelé la « pensée totalisante ».
C’est un point de vue de la conscience, il est éphémère en ce sens où c’est la conscience qui observe la Conscience. Il disparait au moment de la pensée qui raisonne, l’arrivée de l’étiquette (« nommer » la chose) et le classement dans la dualité (comme « bonne ou mauvaise », je veux / je ne veux pas, j’accepte/ je n’accepte pas).
L’accès au point Un demande patience ou persévérance, et une capacité de lâcher prise avec la réalité du quotidien ordinaire. C’est le prix exigé pour accéder à l’extraordinaire. Cette paix est un choix, le choix de l’absolu : ni tourné vers le bien, ni vers le mal, mais vers un éternel Bienfait.
La vraie pensée
En réalité, il n’y a pas de limite à la pensée, les tabous ou les interdits sont un aspect limitatif, mais elle est réellement infinie dans son aspect créatif. Mais il faut distinguer la pensée raisonnée issue de l’intellect (un raisonnement, qui fait écho à des informations assimilées), de la nouvelle idée imaginée (une sorte de réflexion propre issue d’une Lumière intérieure).
On doit ici concevoir l’esprit comme un attribut de Dieu. « Je ne suis pas mes pensées » (identification de l’égo à l’esprit de fabrication mentale), mais je suis une variation décidée de cet Esprit infini, à qui a été donné le pouvoir de penser, d’imaginer. C’est ainsi que l’Esprit peut se diviser en deux, « Lui dans l’autre », et donner l’infinité des esprits conscients. Ces derniers ne sont que des reflets de Sa lumière, dans le grand miroir de la Conscience divine en action.
Ce miroir forme notre réalité, mais nous ne voyons que les reflets, et pour la plupart n’avons pas conscience du miroir ni de la source de lumière. C’est ce miroir unique qui, lui, ne se divise pas. Il est le cadre de référence, il est cette « pensée totalisante » qui inclut tous les autres cas de pensées. Les pensées individuelles sont des fractions d’un Tout qui fait l’Un.
En résumé, le pouvoir de penser est donné par Dieu, un don gratuit, un cadeau à valeur inestimable. Cette pensée s’agglomère au fil du temps et des expériences, les souvenirs se forment en mémoire à l’échelle individuelle et collective. Ce fonctionnement reste encore mystérieux, définissons-le comme un enregistrement de sensations, des instantanés captés, une photo ou une vidéo avec émotions, traduit en pensées, illustrées et véhiculées par des mots. Ces informations accumulées de générations en générations, affluent vers notre esprit, à travers les histoires, les récits, les livres, ou tout autre média moderne.
Nos savoirs sont nos pensées et celles de tous les autres (les anciens, les éducateurs, les parents, les proches, les amis, les rivaux, etc.). Qui sait vraiment si elles sont totalement vraies ou fausses, totalement bonnes ou mauvaises. Il y a comme un filtre déformateur quand il s’agit de juger ce qu’on pense, de juger sa manière de penser, ou de se confronter à son égo. De plus, rien ne contredit plus une pensée qu’une autre pensée. On peut avoir une idée sur une chose (une pensée élaborée, affinée), puis décider de voir (mettre en œuvre, agir) pour savoir -après coup- si c’était une bonne ou une mauvaise idée… C’est l’expérience propre de la liberté !
À suivre…

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