Le Point Un ? (partie 1)

Le point Un est un terme qui vise à définir un point de la pensée humaine, un point particulier, un point unique. Ce point est concentré sur une idée précise, un idéal. C’est une pensée qui parvient à faire totale abstraction du Mal, au plus haut degré d’abstraction. C’est l’idée la plus juste la plus précise, la plus réelle … la meilleure version possible de « Dieu ». Essayez par vous-même, et peut-être que vous y arriverez !

Mais comment procéder ? Chacun pourra trouver son moyen, et son chemin, car il n’y en a pas qu’un. En effet, plusieurs traditions anciennes, de nombreux courants mystiques ont existé depuis tout temps. Mais aujourd’hui, peu de groupes humains constitués ont cette capacité à raviver le Divin et atteindre cette « pensée idéale » ou parfaite. La vraie notion de Dieu, la bonne idée juste, a quitté les sociétés, la vie des hommes, pour être remplacée par des cultes, des traditions, des rites, des coutumes, des religions.

Le point Un, c’est la pensée en bonne position, le bon sens, l’absence de toute négation (sauf peut être une négation du négatif !). C’est une pensée vers l’Absolu, ou tout problème est résolu : pas d’inquiétude pour le présent, pas d’incertitude pour le futur, ni regret pour le passé. Une pensée de l’Inconnu Caché, qui se manifeste en un « ici et maintenant » et se laisse observer par la conscience, un instant.

C’est donc « penser à ce qui fait penser », c’est « prendre conscience de ce qui donne conscience », c’est sortir de la perspective du Moi (l’ego) pour comprendre le Soi. C’est tout ça à la fois, en un seul moment, en un seul point de l’esprit (un momental). Une réunion avec ce qui est vraiment authentique, un point de jonction entre le possible et l’impossible, le pensable et l’impensable, le connu et l’inconnu, la thèse et l’antithèse. Bref, au-delà de toutes croyances ou connaissances, une autre synthèse. Cet idéal est la solution absolue, une « Ab-solution », une seule possibilité qui réconcilie tous les paradoxes.

L’Unique réponse à toute question. Comme un grand Oui, qui ne peut pas être Non.

Mais s’il suffit d’y penser, d’imaginer, si cette réponse est dans le « monde des idées », encore faut-il faire cet effort, de clarté, de purification de la pensée. Faire le tour de toutes les idées noires, pour apercevoir , percevoir, voir enfin cette lumière qui perce, malgré les yeux fermés. Un début d’image, sans mot : un symbole, un signe. Comme une idée lumineuse qui se met à jour, et prend forme. Une toute nouvelle idée, la meilleure idée possible, qu’il faut pouvoir avoir en pensée, en soi-même. Il n’y a pas d’autre clé, pas d’autre porte à déverrouiller, pour comprendre, connaitre, expérimenter l’Unicité.

Schéma de la réunion vers le Un

Alors, vous allez dire : « mais comment y parvenir ? J’ai beau y penser, rien n’y fait… ». C’est vrai qu’il faut un espace et un temps de tranquillité, et pouvoir se sentir en paix et en sécurité. Et s’il y a des difficultés, les accepter, faire avec, comme un « bien fait » mérité, qui peut aussi être un « bienfait » accordé. Chercher le calme, la quiétude, des conditions extérieures, comme des pensées intérieures.

Il convient de trouver le bon état d’esprit, et c’est une question de point de vue : victime ou responsable, gagnant ou perdant, reconnaissant ou ingrat, pessimiste ou optimiste. Ou peut-être « ni l’un , ni l’autre… mais  bien au contraire ». Qu’est-ce-que ça veut dire ? Que le vrai bien se situe au-delà de la division entre ces deux solutions présupposées.

Ainsi, est-ce que vous voyez « le verre à moitié plein » ou « à moitié vide » ? Ou plutôt un verre dans un état d’équilibre entre deux éléments différents, « un verre rempli à 50% d’air et 50 % d’eau ». Voilà un autre point de vue, une troisième voie possible.

C’est une façon d’accepter l’état des choses, les accueillir telles qu’elles sont, sans cette propension à juger et à prendre position : un effort de détachement à faire, pour observer, reconnaitre, admettre, et finalement se soumettre à la situation, au fait qu’on ne peut pas tout décider, tout maitriser.

Cette démarche présentée pour faire face aux difficultés, et essayer de modifier son état d’esprit vers plus de clarté, peut être confrontée à quelques limitations de l’égo, toujours en quête de validation. Il s’agira alors de chercher à :

  • contredire une voie intérieure négative, par des affirmations positives,
  • changer le regard que l’on porte sur soi ou sur les évènements,
  • réécrire la version de l’histoire en cours, celle que l’on se raconte ou que l’on perçoit.

L’accès au point Un nécessite donc une forme d’assomption, dont il faut ici donner deux définitions :

  • 1) l’acte d’assumer, de prendre à son compte, avec toutes les implications induites ;
  • 2) l’élévation de l’esprit qui assume et transfigure la réalité, les valeurs.

Il s’agit de s’élever à une plus haute dignité et humilité, avec des pensées et un état d’esprit purifiés. La condition « paradoxale » pour atteindre le point Un est d’être digne mais rester humble, se savoir méritant mais ne pas s’enorgueillir. C’est comme chercher un trésor sans vouloir en tirer profit ou gloire, mais plutôt « accomplir la quête » pour le sentiment d’accomplissement et de quiétude finale.

Ce que l’on tente d’expliquer ici, comment atteindre ce point Un d’unicité de la pensée, consiste à sortir de la multitude des équivoques -puis de la dualité de la discorde- pour trouver un « état mental » de concorde univoque. Ainsi atteindre le Un consiste à sortir du multiple, puis réduire au deux . Un autre chemin est de revenir à zéro, et tenter d’obtenir un produit de la pensée juste « plus simple », « plus sain », « plus positif », autrement dit faire « +1 ».

Mais trouver l’état néant dans le flot des pensées n’est pas une chose aisée. Il faut pouvoir déconnecter, délaisser son égo. Il faut un moyen pratique, comme prier ou méditer, pour bien se recentrer.

( à suivre)

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