Dialogue avec le « non renseigné »

Tu dis « je ne crois pas en Dieu, ça n’existe pas ». Et tu as raison de penser ce que tu penses. Car tu ne peux pas connaitre ou croire quelque chose qui n’existe pas pour toi, ou pas encore.

Toutefois,  « Dieu » n’est pas « quelque chose », affaire de croyance, de connaissance intellectuelle ou rationnelle. C’est plutôt et d’abord une «question», c’est-à-dire une « quête d’information». La question qu’il faut oser se poser, la Quête qu’il faut risquer d’entreprendre.

En effet, puisque le mot existe, c’est bien que la chose, le sujet, l’objet, la notion ou « concept » existe. Même lorsque tu ne connais pas le nom de l’objet, tu le désignes par « truc machin chose ».

Donc disons plutôt que la Question subsiste, mais que tu n’en a aucune science, ou conscience. Alors, il s’agit d’éclairer ta raison à la lumière d’informations authentiques (vraies et justes), pour mieux définir cette notion.

C’est l’idée qui ne désigne ni un objet, ni un sujet, mais bien plus ! Alors peut être que ce mot « Dieu », n’est pas suffisant ou adéquat pour te faire comprendre, ou prendre conscience, de la notion idéale qui se cache derrière.

Pour tenter d’approcher cette notion « globale », il faut l’admettre comme la Cause de la Création et des créatures, le Créateur du matériel physique (corps) et de l’immatériel métaphysique (esprit), à la fois formation (dans la forme) et information (informe).

Déjà, ce « 2-en-1 » n’est pas évident à aborder pour la raison analytique, donc prenons le temps d’y réfléchir, avec un peu de réflexion… La Question s’éclaire à la lumière de nouvelles informations.

L’idée de Dieu Idéal

« Qu’est-ce que Dieu » ou « Qui est Dieu » ? Qu’est-ce que ce mot désigne ? Je dis que ce mot n’est pas suffisant pour décrire le Créateur Eternel Infini, hors du temps et de l’espace qu’Il à Lui-même créé. Ce mot est inadapté pour tenter de « définir l’infini », depuis un esprit individuel empreint de -et entouré par- la finitude.

Y-aurait il un bénéfice à ne pas croire en « Dieu » ? Peut être celui de ne pas croire au Diable. Et si tu ne crois pas au Paradis ou à l’Enfer, cela enlève le souci de ce qui se passe après la Mort (croire en la finitude).

Mais peut-être tu ne crois pas non plus à la Mort, ou à la possibilité d’une vie au-delà de cette vie. Ce serait comme ne pas croire au sommeil et au rêve, ou ne pas croire qu’il y a une vie avant la vie (dans le ventre de sa mère). De la Mort et de l’Infini, tu as plutôt une fausse idée.

Je pense que la conscience du Bien et du Mal reste imparfaite, imprécise, sans comprendre les notions de Dieu et de Diable.  Irais-tu jusqu’à nier qu’il existe du bien et du mal, ici-bas ?

Mais voilà le paradoxe qui défie l’intellect logique qui raisonne : Dieu est le Créateur du Bien et du Mal, du Vrai et du Faux, du beau et du laid, du chaud et du froid, du lourd et du léger, du facile et du difficile, etc. Bref, c’est Lui l’Origine de toute polarité, de toute relativité, de la dualité.

Mais pour comprendre un peu mieux, il faut pouvoir sortir de cette logique binaire, défier ce que l’on connait, ou que l’on croit savoir. Il est le 2-en-1, mais aussi la Tri-unité 3-en-1 , « le Père, le Fils et le Saint-Esprit » des Chrétiens ; l’Âme, le corps et l’esprit conscient des gnostiques.

En réalité, tu verras qu’ Il est le Tout-en-Un. C’est une bonne définition, un bon point de départ (et d’arrivée). « Omniprésent, Omniscient, Omnipotent ». Il est en tout, partout, tout le temps. Il est l’Être, Il est le Savoir, Il est le Pouvoir.

Dieu = LA VIE  = L’EXISTENCE = LE MONDE = LA REALITE = TOUT ÇA = LUI

On pourrait ainsi dire que « Dieu » c’est l’énergie de la Vie. Le cinquième élément produisant l’Air, l’eau, la Terre, la Lumière. Cette énergie est vibration, une fréquence qui a pour support le temps et l’espace pour se propager. Un son, un courant, électrique et magnétique.

Il est donc à chaque instant, en tout point, nécessaire. Et nous sommes tributaires, Il est la nécessité, et nous sommes des obligés. A chaque seconde, à chaque inspiration, à chaque battement du cœur. Il s’agit juste d’en prendre conscience, avant ou au lieu de penser à tout un tas d’autres choses…

« Au-delà du savoir, de la raison et de l’esprit de l’égo, la Sagesse de l’Âme se trouve dans le chemin du cœur ». Toutes les sciences, toutes les connaissances extérieures acquises sont insuffisantes sans l’accès à cette intuition, cette Conscience, ce savoir intérieur, inné mais caché, secrètement gardé. Il n’attend qu’à être éclairé, pour sortir de l’obscurité.

Comme tant d’autres « tu es » le produit de la société qui nous conditionne, nous endoctrine, avec des programmes, des « je suis » (ou tu seras) : les individus et leur caractère propre s’effacent pour « devenir » des personnes, quelqu’un dans la société des hommes civilisés.

Mais à trop vouloir être une personne, on le devient, personne. Le « Je pense »  « je suis » s’interpose en continu dans le dialogue avec la réalité, mais on oublie de penser à Lui, Celui qui Est vraiment. « Il est »

On oublie notre état réel et premier « d’individu », c’est–à–dire dans l’ »indivis »: non séparé de Lui. Notre conscience du « moi, je » , efface la conscience du « Soi, Il est ».

Nous ne sommes pas « personne », mais on l’oublie, alors qu’il suffit de mieux penser à Lui, au moins une fois dans sa vie. Et ainsi comprendre la vraie Raison, avoir la bonne information, trouver la Réponse :

Nous sommes de simple « représentant de la volonté de Dieu » sur Terre. Sacrée responsabilité ! C’est notre raison d’être, si nous l’acceptons, si nous nous en rappelons… Cela sonne comme « mission impossible ».

« Servir à faire le Bien, et éviter le Mal, pour soi, pour ses proches, pour les autres ». L’effort, l’attention, la tension, réside dans le fait de bien discerner le Bien du Mal. Il convient d’aiguiser et d’ajuster cette conscience, au présent, à chaque instant, à chaque décision : peser le pour et le contre, ne pas déséquilibrer la balance de la justice, la juste équité, l’égalité légale, la vraie.

Nous sommes tous égaux face à Lui et son jugement, qui n’est jamais injuste. Donc à nous d’œuvrer à mieux faire, et faire le mieux possible, sur notre chemin de vie, pour bien Le servir.

Toutefois, sachons qu’Il peut tout à fait se passer de nous, c’est d’abord « nous qui avons besoin de Lui ». Lui n’a juste « besoin » que l’on se souvienne de Lui -et de ce besoin de se souvenir- pour être satisfait.

C’est probablement ici la condition principale et primordiale pour (re)trouver le vrai sens de l’existence. Ce souvenir, ce rappel, c’est le dhikr (ذكر).

En définitive, il ne s’agit pas de « croire » que Dieu existe, cela crée une fausse division entre ceux qui croient et ne croient pas : les deux camps peuvent être dans l’erreur. Il s’agit de « comprendre », de « connaitre » Sa vraie nature, ainsi que notre devoir de « Croyant ». C’est être fidèle (faith-ful), se fier en confiance, se confier à Lui. C’est cela la Foi, simplement comprendre (under-stand), admettre cette idée, se soumettre à l’Idéal.

Être en paix, avec soi-même, avec les autres, avec cette idée, c’est cela l’ « Islam ». Celui qui se soumet à cette idée pour trouver paix et sureté est « Muslim ». Il a conscience d’être soumis à Lui Seul « ه » une seule lettre arabe pour le designer. Ce Lui  « له » en arabe est Allah الله  « Le Lui ».

« La vraie croyance, est créance : c’est lui donner tout crédit »

Voilà en quelques phrases, sur quelques pages, ce qu’est Dieu et un croyant. C’est avant tout avoir conscience de ce Bien Supérieur. un rappel au conscient dans le visible, de l’Inconscient Invisible. La bonne synthèse (ou sainte thèse) de toutes les thèses, antithèses et hypothèses.

Son Nom, ce mot est à lui seul une arme puissante et universelle. Si seulement les consciences étaient réellement au courant, reliées à cette énergie, sur la bonne fréquence. Sans se tromper, sans être trompées.

Malheureusement, beaucoup trop d’égo (esprit personnel) se trompent ou se font tromper, et il est difficile de leur faire admettre qu’ils ont tord, ou de leur faire voir la lumière avec des yeux (ou le cœur) fermés.

Peut-être faudra-t-il arrêter de réfléchir, pour laisser son cœur refléter la Lumière, s’ouvrir, s’offrir à Lui.

Et si ce nom ou ce mot « Dieu » ne te plais pas, ne conviens pas, si tu ne le comprends pas, essaye d’en trouver un autre, un meilleur, un nouveau. Pourquoi pas ?! Mets-y toute la force de ton intelligence, pour approcher cette « vision » de l’Idéal Divin.

C’est dans ton « propre esprit », dans le pouvoir d’imaginer, que réside la magie. Il y a un magicien qui s’active à distance un « e-mage » qui fabrique des images. Il faut frotter la poussière de cette lampe encrassée pour faire apparaitre la lumière de ton propre génie : la vraie magie est quand l’âme agit.

Mais ici il faut bien comprendre la différence entre Esprit, Conscience et Âme (Spirit, Mind and Soul) :

– L’esprit est par nature contradictoire, il raisonne avec l’intellect, les perceptions, les sentiments pour construire un avis qui se veut logique.

– La conscience de l’égo est tiraillée par cette contradiction, par les notions de bien et de mal (amour/haine, positif/négatif, etc.) et se réfère souvent à cet esprit qui pense (confiance/méfiance).

– L’Âme, l’intuition du cœur, où réside la vraie Lumière du Juste, l’équilibre de la Sagesse, le siège antique de l’Intelligence, est non obscurcie par le raisonnement analytique.

« Le cœur a ses raisons que la raison ignore » disait Blaise Pascal. Sortir de la gravité, de la matière, de la mentalité du mental, c’est trouver le point d’équilibre où tout est égal. « Ni bien ni mal », mais vraiment Juste ou simplement Meilleur.

En Résumé

Lui, L’Absolu

Il est Tout le temps, Maintenant.

Il est Tout l’espace, à sa place.

Il est Toute l’information nécessaire à la formation,

Il est l’Esprit qui précède la matière.

Il est le son, l’énergie, la Lumière :

La diffusion de chaque photon, la vibration de chaque électron.

Il est le cadre de l’espace-temps.

Il génère dans la matière l’ensemble des éléments :

l’Eau, l’air, le feu, la terre.

Il est le souffle, dehors et dedans.

Il est l’Unique source du multiple :

Il est le 6ème des 5 sens,

Il est le 5ème des 4 éléments,

Il est le 4ème des 3 dimensions,

Il est le 3ème  des 2 polarités,

Il est le 2ème quand tu es seul,

Il est le 1 quand il n’y a plus rien.

Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *