Ce titre n’est pas une simple manière de jouer sur les mots, mais invite à bien comprendre les mots en question, à redéfinir leur sens. Car il y a une différence fondamentale entre ‘idéologie’ et ‘idéal’. Bien que les deux mots incorporent la notion d’idée, ils ne signifient pas la même ‘chose’.

Une idée idéale…

De la même manière qu’il y a un pas à faire pour changer de perspective et mieux voir, il faut un effort sémantique pour comprendre vraiment ce que signifie ‘réalité’ ou ‘vérité’.

Les religieux diront que « la vérité est que Dieu existe ».
Les spirituels ou mystiques diront que « la vérité est Dieu ».
Les deux ont probablement raison.

Mais les premiers ont associé une modalité à Dieu.
Les second ont vu, ont su la Vérité.
Et n’ont pas d’autre mot à lui associer. 

C’est la différence entre une idéologie et une idée.
La première essaye de se justifier logiquement par et pour la raison.
La seconde est ,à l’état brut, naturelle.

L’idéologie est ‘Idée + Logique’, associant à l’idée un logos, un verbe pour s’expliquer.
Elle cherche à convaincre le mental, le faire raisonner dans son sens, lutter contre toute déviance ou défiance.
Exemple d’idéologie :
« Notre race (ou croyance, ou technique) est supérieure. Voici pourquoi et comment… « 

En revanche, l’idéal renvoie vers une idée d’absolu, à travers son étymologie profonde, dans sa graphie même,
Ce « -al » à la fin du mot « Idée-al », c’est le « -el » antique. Le « dieu » en hébreu.
Comme Gabri-el, Rapha-ël, sont des attributs ou messagers de Dieu.
Dieu qui se fait force contraignante et convaincante, le « Jabar », donne le mot Jibril/Gabriel.
Dieu qui guérit et apporte harmonie, est Rafa’il.

L’idéal pur est donc l’idée même de Dieu, ou celle qui vient de Dieu.
Une idée qu’il faut pouvoir retrouver hors de toute idéologie.

Il faut « comprendre » Le Dieu Idéal, car Il appelle à être compris.
Ce qui signifie ? Il veut, donc il faut
‘Être avec’, ‘prendre avec’ :
Dieu est (bien) compris par ta pensée, dans ta pensée.

Pour autant, tout ce que l’on sait, ou croyons savoir, de Dieu reste notion ou concept incomplet et limité.
En effet, Allah Akbar الله اكبر : L’idée de Dieu est grandiose, plus grande que tout ce que l’esprit humain peut concevoir.

L’objectif de la vie (+ la mort) consiste à retrouver cet Idéal. Mais cette idée-là est en soi, il ne s’agit pas des idées reçues, ou des pensées des autres. C’est comme une vérité en soi, une réalité propre.
C’est une ‘propre’ pensée. Vous en êtes le propriétaire et responsable.
Le seul et unique responsable qui peut -et doit- répondre de cette pensée.

Repenser l’idée de Vérité, pour trouver la Vérité

Or, une fois approchée, cette Vérité ne peut pas être vraiment médiatisée, dans le sens ou le médium (canal) et le média (idée de vérité) sont tous deux soumis à la distorsion du filtre de l’égo.

Bien que l’on puisse en parler à travers le mot, elle n’est ni un sujet ni un objet. Il n’y a pas d’informations « sensibles et sensées » qui peuvent la démontrer.

Et bien qu’elle soit questionnable (càd elle est toujours en question, et nous sommes en quête de vérité), elle reste indiscutable (càd il est futile d’en discuter, et chercher d’avoir raison à son propos) .

La Vérité est, tout simplement,
Elle se découvre, elle se vit, elle se comprend.

Le dernier voile se lève avec le dernier souffle.
Alors, La Vérité qui était ‘vie’ devient ‘mort’.

Le mot a changé, mais Elle ne change pas.
Elle est toujours là.
Elle était en toi, elle y restera.

Il suffisait d’y penser, juste y penser, mais penser juste.
Une pensée propre, une propre pensée à toi, en toi.

Pas d’idée reçue, pas d’interférence, pas de dissonance.
Pas de diversion, ni 10 versions, car il s’agit d’une unique pensée,

La seule Vérité. Celle qui est idéale, il n’y en a pas d’autre !

Alors, attention, concentration et acceptation :
Il faut pouvoir lui dire « oui » , ne pas la laisser passer, la refuser, la nier.
En vrai, c’est elle qui dit « Oui » , mais il faut savoir écouter, pour pouvoir entendre. Et accepter.

La Vérité est comme un grand « Oui » intérieur, un oui en guise de réponse.
Un oui passe partout, réponse à tout, un oui peut-être. Car tout peut être.
Comme un oui miraculeux, pas un oui qui s’oppose au non, mais un grand Oui, qui l’inclus et résout la négation.

C’est cela, la pensée idéale, pouvoir penser « Si » , non pas avec l’expression du doute, mais avec l’assurance du oui :
Le (bien sûr que) Si ! c’est possible ! Pas de « et si… » , « mais alors si… »

Un Oui en toute abstraction du « non », le bien sans aucun mal.
Juste le Oui. En totale confiance et totale assurance.

Il s’agit d’ un effort mental.
Qui dépasse la conscience, le raisonnement et l’intelligence.