Comprendre le « Un »
Ceci s’adresse à tous « les croyants » en « Dieu », et à ceux qui n’y croit pas encore. Retrouver l’Harmonie (paix, concorde), trouver la bonne vibration, la fréquence de connexion à « Ça ». C’est possible ou pas ? La réponse ne vient pas de moi, mais de Lui (« Lorsque les serviteurs interrogent ») :
إني قريب ۖ أجيب دعوة الداع إذا دعان ۖفليستجيبوا لي وليؤمنوا بي لعلهم يرشدون [Coran 2:186]
« Je suis tout proche, Je répond à l’appel de celui qui prie, quand il Me prie. Alors qu’ils me répondent et qu’ils me fassent confiance, afin d’être bien guidés » .
Voilà un sacré problème, non ?! Proche où, comment ? physiquement ? (oui !) spirituellement ? (oui aussi !). Mais qui L’écoute dans le silence requis, qui entend la réponse ? Ou plutôt, qui « s’écoute » un peu trop (ex : « à mon avis », « je pense », « je crois que », j’ai raison…) après avoir lu un hadith, écouté cheikh fulân, ou un imam 2.0 ? A qui se fie-t-on, et fait-on confiance, en réalité, dans la vie ?
Il est tant de parler « Sûr Dieu », le Dieu sûr, parler « Surdieu », le Dieu au-dessus de tout, ce n’est pas parler à propos de Dieu, c’est définir et trouver ce qu’est le SURDIEU -LA CHOSE/ENTITE/FAIT- AU-DESSUS DE TOUTE AUTRE IDEE (Allah pour les connaissants qui ont pris de l’avance). Mais pas votre idée de Dieu/Allah (un personnage extérieur, pas non plus un super héros qu’on appelle pour sauver l’humanité, comme Jésus ou « Superman », en slip rouge avec un point faible, non là il s’agit de « RAHMÂN »).)
Non pas l’idée qu’on s’est forgée soi-même avec des informations et apprentissage : je parle de l’idée de l’Absolu, celle qu’il faut (faudrait, ou faudra) avoir, la seule idée (l’Idéal) le Un, l’Unique, et s’accorder dessus, ou avec…
C’est celle qui s’imposera à nous, de toute façon, bon gré malgré, au moment de la mort, et dont on ne pourra douter, puisqu’elle devient certitude et non vaine croyance. Cet idéal-là (cette idée Allah).
Donc se connecter à Dieu l’Idéal, possible ou pas ? (il y a ceux qui disent oui, et ceux qui disent non). Moi je dis oui, « maintenant, comme à l’heure de notre mort ». Et si oui, comment ? physiquement ? voir, toucher et entendre ? Non, c’est plutôt métaphysiquement :
Dieu est Conscience, et cette expérience de connexion ne peut se faire qu’à travers la conscience (un niveau plus élargi, élevé , ce qui aura un impact dans la réalité d’après…). En conscience donc, à un certain niveau de conscience, concentrée, focalisée, unifiée (c. à d.: réunie en un, non divertie, non divisée, harmonisée, à « l’UNISSON »).
Considérez qu’Il est celui qui crée et donne la Conscience, mais vous ne pouvez pas en prendre conscience tant qu’il y a votre conscience individuelle (nafs, égo, raison) qui s’interpose : vous avez conscience d’autre chose, de toutes les autres choses, trompé, diverti et préoccupé par les 5 sens, voire le 6ème sens (cognitif). Ainsi va la vie…
Faut-il changer quelque chose, en nous ? Faut-il prier, plus et mieux ? Peut-être, de toute évidence, il faut une conscience modifiée, améliorée, assainie, purifiée. Il faut d’abord et surtout chercher à COMPRENDRE (la Conscience, l’Absolu, l’Infini, le « bien+mal réunis », As-Salâm, etc.), et accéder à ce niveau de conscience : c’est Lui le « Tout Puissant », c’est lui qui agit, mais on ne fait pas (ou on ne sait pas faire) ATTENTION (voire pire, on contre-agit, on réagit, souvent mal…).
هو الذي يصلي عليكم وملائكته ليخرجكم من الظلمات إلى النور [Coran 33:43]
« C’est Lui qui « prie » sur vous, et ses anges, pour vous faire sortir des ténèbres vers la Lumière »
Ici, il faut comprendre صل non pas comme « prier » mais « relier », liaison, communication (ex : wasla, mawsul). Mais il s’agit bien du chemin de l’UNISSON. C’est en conscience que l’on peut s’unir à Dieu, « la Ré-Union » ou communion, serait une meilleure traduction de «الصلاة »(Salat).
Et il existe une condition pour se présenter à cette réunion : la pureté الزكاة , pas seulement physique, mais des pensées, des idées, des intentions. Pureté : clarté, transparence, sans ambigüité, sans contrariété, honnêteté, sincérité, sans tâche : une innocence mentale. « Ne pas réfléchir, pour laisser entrer la Lumière »
Quel est ce son, cette vibration ? cette fréquence à fréquenter, à approcher ? c’est un sens à trouver, une lumière à capter, un éclair qui fait vibrer, l’âme et le cœur, le corps entier. C’est trouver La Vérité, c’est l’avoir, comprendre, connaître, expérimenter, goûter, là où savoir=saveur, tout est réuni, à l’unisson.
Ce n’est pas intellectuel, ce n’est pas un raisonnement logique, c’est précisément l’inverse : enlever cette couche d’impureté et d’interférence qui empêche de se connecter à la fréquence, de retrouver le Sens Unique de la Vérité, et trouver la vraie Intelligence : Celle qui crée, qui a tout créé, qui peut tout créer.
L’unisson est l’endroit virtuel (Virtus : vertu, force d’âme, viril, en puissance) seule possibilité pour comprendre le réel, le seul et unique vrai sans illusion الحق, الواحد , الواجد , العالم, La Compréhension du Un, seulement quand il n’y a plus de division, déjà en soi-même… (et là c’est pas simple, alors qu’on cherche La Simplicité du Un, pas de duel, pas de dualité, pas de contrariété, pas de contradiction, il y a souvent une friction… ).
ونيسرك لليسرى فذكر إن نفعت الذكرى [Coran 87:8-9]
« Et nous te faciliterons vers la facilité, alors invoque donc, là où l’invocation (le rappel) est profitable »
Rejoindre le Un – ألف الأحد
Quel est le chemin d’accès à l’Intelligence, en quête du sens, “Le sens de l’Unique”, pour se rallier à la Vérité, le paradigme de la véritable « Existence » (en quoi elle consiste, à quoi elle sert). D’abord, que signifie le verbe « exister » ? du lat. existere, ex-sistere : c’est littéralement, « sortir de » se manifester, se montrer (« sistere » être, faire se tenir debout).
POSTULAT DE DÉPART
Le processus de la « compréhension » est une chose fascinante, mais difficile à décortiquer et à comprendre. On peut ne comprendre que ce que l’on veut, jusqu’à une évidence qui nous ouvre les yeux, la réalité s’impose (a posteriori, après expérience) : on peut « se » tromper. Mais pour faire simple, en général et a priori quand on reçoit une information, et face à toute information reçue, il y a toujours 3 positions possibles pour le récepteur :
– « Oui », d’accord, c’est-à-dire un accueil favorable (+), une adhésion, une cohérence se forme. C’est l’acceptation, l’admission (on admet, on se soumet à l’idée) ; comme un accord vibratoire, un aimant qui attire.
– « Non », pas d’accord, c’est-à-dire un refus (-), une forme, un sentiment de malaise, qui mène à l’opposition, la négation, une porte fermée ; un désaccord, une force qui repousse.
– « Peut-être », le doute (+/- ) ou aussi « ça m’est égal » (=), le neutre, non-décidé, mais qui laisse un chemin possible vers le Oui.
Comprendre, c’est « prendre avec soi », c’est une adhérence, adhérer au sens donné. Cependant, comme le rappelle Schopenhauer, il y a systématiquement 3 étapes face à une idée « originale », quelque chose dont on est pas habitué, un nouveau sens :
1. d’abord on considère que c’est amusant ou ridicule, on peut s’en moquer
2. ensuite, si ça devient sérieux, on le trouve dangereux, on le dénigre, jusqu’à l’interdire (par tous les moyens)
3. enfin on le considère comme « évident », comme s’il avait toujours existé…
LA QUESTION DELICATE ET SUBTILE DU SENS
« Signifier » c’est faire du sens, avec des signes. C’est donner du sens. Comprendre le sens, c’est bien lire les signes, avoir la signification.
En arabe, une langue sacrée et préservée, ce mot se dit المعنى , les trois lettres de la racine ن ع م dans un autre sens, peuvent former نعم qui signifie « Oui ; aisance ; bienfait » , ou منع qui signifie «défense ; interdire ; éviter ». Comprendre le sens revient donc à bien lire, capter, saisir le bon sens (et dans le bon sens).
On peut être soit « d’accord », soit « pas d’accord » ou encore rester « indifférent ». On peut toujours trouver un autre sens, se détourner du sens premier, tant que l’on est dans la contradiction, la contrariété, tant que l’on regarde ou pense le mal, au lieu du Bien.

LA DIFFICULTE, LE PROBLEME
Alors, « qu’est-ce que veut dire Dieu », qu’est-ce que signifie « Allah », quels signes nous fait-il ? Peut-on comprendre la Vérité, peut-on être d’accord, s’accorder sur un sens unique ?
– On ne peut pas comprendre L’UNITE (Oui Absolu) avec une mentalité basée sur -et enfermée dans- ce fonctionnement duel (Dualité).
– Chacun doit pouvoir « capter », « percevoir » le sens du Oui, le d’accord, le bon sens, (se régler, s’accorder sur cette fréquence).
– Personne ne peut capter à la place de quelqu’un d’autre. On peut au mieux partager, renvoyer, diffuser le sens (rayonner la fréquence). A chacun de saisir (com-prendre, prendre avec) ou pas.
Il y existe donc une sorte de barrière , une limite حد , qu’il faut pouvoir franchir. Cette limite est mentale -celle de la mentalité-, celle de la pensée limitante d’un état d’esprit (soit positif-ouvert, soit négatif-fermé). C’est celle de l’égo qui pense avec sa logique, ses connaissances, et qui sait déjà (ou plutôt qui croit, qui pense savoir). L’enjeu est qu’il puisse accepter ce qui lui parait « impensable », « impossible », a priori « illogique ». Simplement parce qu’il n’y a jamais pensé, ou l’a d’emblée refusé et reste dans la négation, de « ce possible-là ».
Il y a là un vrai défi, un effort à faire : pas nécessairement pour « savoir plus », mais plutôt « savoir mieux », en enlevant des couches de savoir superflu, en simplifiant. En comprenant et admettant nos propres limites et défauts : comment « penser et définir l’infini », par essence sans limite, avec du matériel limité par la finitude. Comment « déterminer ce qui n’a pas de terme », délimiter par un mot, une pensée ce qui n’a pas de limite ? Qu’est ce qui pourrait bien limiter « Dieu »? Rien, en effet, si ce n’est votre pensée.
Comme avec un jeu de mot génial, franchir cette barrière du sens , c’est comprendre ce « Oui Absolu », où le Un = Simple et Seul, mais pas un isolé, à part. C’est Le « Un = Infini », « Un = Néant », et « Un = Infini + Néant ». En réalité, « Un = Tout ce qui existe », « Tout ce qui peut être », potentiel ou manifeste.
COMPREHENSION CORANIQUE DE « LA VIE »
Dans le Qurân, Allah évoque l’aspect temporaire de notre expérience de vie :
في الأرض مستقر ومتاع إلى حين [2:37]
« Il y a sur la terre un lieu où rester, et une jouissance pour un temps. »
Il insiste surtout sur son caractère illusoire, au sens étymologique de illudere, c’est-à-dire son aspect ludique. Bien entendu, il s’agit du Grand Jeu Divin, selon Ses règles, et dans lequel nous « jouons une partie » :
وما الحياة الدنيا إلا لعب ولهو وللدار الآخرة خير للذين يتقون ۗ أفلا تعقلون [6:32]
« La présente vie (ici-bas) n’est que jeu et amusement, et dans la demeure dernière (l’autre vie) du Bien est pour les pieux, ne réfléchissez-vous pas ? »
وما هذه الحياة الدنيا إلا لهو ولعب ۚ وإن الدار الآخرة لهي الحيوان ۚ لو كانوا يعلمون [29:64]
« Et cette présente vie n’est que jeu et amusement, et la demeure dernière est la vraie vie, s’ils savaient ! »
إنما الحياة الدنيا لعب ولهو [47:36]
« La présente vie n’est que jeu et amusement »
اعلموا أنما الحياة الدنيا لعب ولهو وزينة وتفاخر بينكم وتكاثر في الأموال (…) ما الحياة الدنيا إلا متاع الغرور [57:20]
« Sachez que la présente vie est jeu et amusement, un ornement, une course à l’orgueil entre vous, une rivalité dans l’acquisition de richesse (…) Et la vie ici-bas n’est que jouissance trompeuse »
Mais cependant, nous sommes pas les joueurs (nous sommes plutôt les joués, des personnages…) et pour nous c’est du sérieux, l’enjeu reste « important ». Nous n’avons pas été créés pour une distraction quelconque, c’est « cette vie ici-bas qui est jeu et amusement », cela n’engage pas, ni n’implique le principe de la Création :
وما خلقنا السماء والأرض وما بينهما لاعبين لو أردنا أن نتخذ لهوا لاتخذناه من لدنا إن كنا فاعلين [21:16-17]
« Ce n’est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux. Si Nous avions voulu prendre une distraction, nous l’aurions prise de Nous-mêmes, si nous avions voulu le faire »
On peut en venir à se poser la question, « mais à quel jeu joue-t-Il donc ? » . On ne peut que formuler et se confronter à des hypothèses (الله يعلم وأنتم لا تعلمون). La plus probable ? un jeu tout simple et vieux comme le monde ! un jeu basique où tout le monde peut participer, quelque chose comme une grande devinette, ou un cache-cache : « Qui suis-Je ? Où suis-Je » (spoiler : c’est une partie avec lui-même, en s’oubliant derrière un voile d’égo, un masque, un personnage…)
LA THEORIE, LA THESE UNITIVE
Ces deux mots viennent du grec ancien : theoros « oberver le spectacle » (sous-entendu celui offert par le Theos -Dieu), et thesis signifie« poser comme Principe ». Je propose « une seule et unique » façon de comprendre la Vérité -الله الحق – avec Allah et le Qurân comme seul guide.
Mais, comme énoncé, l’Homme est attaché à sa mémoire, son savoir, son égo (son nafs, son esprit). Il entretient des mensonges fabriqués avec le temps (et l’accumulation d’informations auxquelles il a donné du sens). Il y adhère fortement. Il a peur de perdre son esprit et se retrouvé « insensé », dans le faux (sans savoir qu’il y est peut-être déjà…). Il s’agit en effet de « sa propre raison » de vivre, comme autant de convictions ou croyances personnelles.
Dans son individualité, l’Homme est sans cesse divisé, par des sentiments opposés (+/-). Comprendre et approcher le principe d’unicité divine, nécessite de connaître les paramètres constitutifs de l’indivi-dualité. Ce savoir permet de s’en affranchir, c’est-à-dire se libérer et transcender la limite du « deux » pour atteindre le « Un ».
Mais cette sublime limite est subliminale, elle ne s’attend pas physiquement dans la matière, ni dans le mental du cerveau analytique : l’intellect rationnel (la raison, qui cherche à se rattacher à l’existant logique ou visible).
C’est donc par la conscience modifiée, améliorée, purifiée (l’« A-conscience » ?) que cette connaissance et discernement de l’âme peut être approchée, comme un point de rencontre « virtuel » au-delà de notre compréhension de l’existence du réel.
Hors du « matériel », au-delà du simple mot « spirituel ». En effet, cela ne se saisit pas par l’esprit qui pense, qui croit savoir. L’âme appartient au domaine de l’invisible, éternel, infini (donc en dehors de l’espace-temps de la matière).
Mais la science et la raison humaine, portées sur la connaissance du monde naturel du vivant, n’a pas la capacité pour « définir l’infini », pour expliquer l’inexplicable, le Surnaturel. Toute tentative ne peut être qu’approchante et approximative.
Or par essence, Dieu est du domaine du surnaturel. La Cause, l’Origine de cette Nature créée. Et l’ensemble du naturel s’articule autour du principe de dualité : positif/négatif, jour/nuit, masculin/féminin, bien/mal, vrai/faux. En tendant à les opposer, l’Homme oublie leur complémentarité et interdépendance. L’Unicité divine (at-tawhid التحيد ) exige de sortir de ce schéma mental.
Une conscience modifiée, qui certes connait les notions de « Bien / Mal », « Vrai / Faux », doit pouvoir se rapprocher d’une idée, un concept idéal, de « totalement Bien » , « entièrement Juste », « absolument Vrai ». C’est dans cette savante sagesse que réside le « Un exclusif », en totale abstraction du mal, et/ou toute autre chose déviante.
Ceci implique qu’il faut pouvoir (risquer, oser) délaisser son égo qui divise, ce dialogue intérieur qui dit « non, impossible, impensable ». C’est une condition incontournable pour y accéder. L’esprit contradicteur qui nie ou mécroit cette suprême réalité de l’Existence divine ne peut en prendre conscience. Cela passe peut-être par le Néant -le Nul (0)- afin de retrouver le chemin du Un Seul.
L’égo ne pourra comprendre que lorsque son Créateur le décidera pour lui, lorsque la vérité s’imposera à l’égo égaré, lorsqu’enfin le voile sera levé (le moment de la mort, par exemple). Mais qui crée vraiment, entretient et contribue à alimenter cet égo ?
LUTTER CONTRE LE FAUX, L’EMPIRE DU MENSONGE
Pour approcher la Vérité, il faut lever le voile du mensonge institutionnalisé, des informations établies comme « conformes », mais qui sont fausses (idées reçues). Il convient à cet effet de s’accrocher, s’accorder en priorité au Qurân (exclusivement ?). Il faut adhérer à La Parole, sans doute, sans négation, rien d’autre à ce stade, retrouver la cohérence. Trouver le chemin de ce « oui, possible ». C’est la Vérité révélée.
La Vérité -le bon « sens du Vrai »- se cache dans les mots, c’est un point que nous explorerons plus en détails. Les mots du Qurân sont en langue sacrée, non profane, mais qui s’y intéresse vraiment ? Le Livre, et le Prophète lui-même, nous met en garde, sourate Al Furqân, bien nommée :
وقال الرسول يا رب إن قومي اتخذوا هذا القرآن مهجورا [25:30]
« Et le messager a dit Ô Seigneur, mon peuple a pris ce Qurân comme (chose) délaissée [ou éloignée] ».
Voilà une parole, un « hadith » authentique, véridique, factuel et actuel ! Dans ce livre, les « paroles » des prophètes, et du Prophète, y sont rapportées (انه لقول رسول كريم [69:40 ; 81:19]). C’est bien le Qurân la source de hadith infalsifiable, inviolable. D’ailleurs, il nous prévient et nous le rappelle en plusieurs passages :
ومن أصدق من الله حديثا [4:87]
« Et qui est plus véridique qu’Allah en terme de hadith »
فبأي حديث بعده يؤمنون [7:185] [77:50]
« Donc en quel hadith après celui-ci allez-vous vous fier ?»
فبأي حديث بعد الله وآياته يؤمنون [45:6]
« Donc en quel hadith, après Allah et ses signes, allez-vous vous fier ?»
ما كان حديثا يفترى ولكن تصديق [12:111]
« Ce n’est pas un hadith fabriqué, mais une validation (authentification, confirmation) »
الله نزل أحسن الحديث كتابا [39:23]
« Allah a fait descendre le meilleur hadith en Livre »
فلعلك باخع نفسك على آثارهم إن لم يؤمنوا بهذا الحديث أسفا [18:6]
« Il se peut qu’ils suscitent en toi du chagrin, lorsqu’ ils ne font pas confiance à ce hadith, hélas !»
Voilà, en matière de hadith , ce qu’il faut savoir et comprendre. Les paroles du prophète (et des prophètes) sont dans le Qurân, n’était-ce pas là en définitive sa mission de vie ? :
وأمرت أن أكون من المسلمين وأن أتلو القرآن [27:91-92]
« Et il m’a été commandé d’être parmi les musulmans, et de réciter (lire) le Qurân »
Quant à la « sunna », il y a surtout celle d’Allah :
سنة الله التي قد خلت من قبل ۖ ولن تجد لسنة الله تبديلا [48:23]
« La sunna (la manière, la règle) d’Allah, appliquée auparavant. Tu ne trouveras pas de changement à la sunna d’Allah »
سنة الله في الذين خلوا من قبل ۖ ولن تجد لسنة الله تبديلا [33:62]
« La sunna d’Allah, établie pour ceux d’avant. Tu ne trouveras pas de changement à la sunna d’Allah »
Alors, s’est-on trompé ? ou « est-on trompé » ? Doit-on associer notre compréhension avec des idées préconçues, le savoir des autres ? Est-ce qu’on est perdu en l’absence de références extérieures ? Que Dieu seul nous guide et nous informe, Lui Seul, Le Meilleur Guide et Enseigneur (à condition d’ouvrir notre cœur, et fermer notre mentalité). Et face à l’adversité, rassurons-nous, avec ce verset explicite :
وإذا ذكر الله وحده اشمأزت قلوب الذين لا يؤمنون بالآخرة ۖ وإذا ذكر الذين من دونه إذا هم يستبشرون [39:45]
« Et lorsque Allah est mentionné Lui-seul, se crispent les cœurs de ceux qui mécroient à l’au-delà »
SIMPLE DEFINITION ET PRECISIONS
Pour comprendre le UN, au sujet de Dieu l’Unique, la connaissance transmise par la tradition islamique et la révélation coranique est très claire :
لا اله الأ الله وحده لا شارك له
« Il n’y a pas de dieu hormis Le Dieu (Allah), tout seul, pas d’associé à Lui »
قل هو الله أحد [112:1]
ولم يكن له كفوا أحد [112:4]
« Dis : C’est Lui Le Dieu Allah Seul (Un)
Et il ne Lui est rien de semblable (égal à Lui) »
Ses attributs énoncés – Ses qualités- sont aussi simples, précis et explicites :
وإلهكم إله واحد [2:163 ; 16:22]
« Votre dieu est un dieu seul (unique) »
إنما الله إله واحد [4:171]
« Et Allah est un dieu unique (seul) »
وما من إله إلا إله واحد [5:73]
« Et il n’y a de dieu qu’un dieu unique »
الله الواحد [12:39 ; 13:16 ; 14:48 ; 38:65 ; 39:4 ; 40:16]
« Allah Le Seul »
Outre cette Unicité (ou simplicité : simple et non double), pour approcher et mieux envisager cette notion abstraite de « Dieu », voici des noms, ou désignations fondamentales :
هو الحيّ [2:255 ; 3:2]
« Il est Le Vivant »
الله هو الحق [22:6 ; 22:62 ; 24:25 ; 31:30]
« Allah est La Vérité (La Réalité) »
هو العلي العظيم[2:255]
« Il est le Très Haut, Le Très Grand »
ربك العظيم [56:74 ; 56:96 ; 69:52] الله العظيم [69:33]
« Ton Seigneur le Très Grand (L’Énorme) »
إنه بكل شيء محيط[41:54] وكان الله بكل شيء محيطا [4:126]
« Et Allah englobant (entoure) toute chose »
عالم الغيب والشهادة [32:6 ; 39:46 ; 23:92 ; 9:105]
« Connaissant le caché (invisible) et le manifesté (visible)
نعمه ظاهرة وباطنة [31:20]
« Ses bienfaits apparents et cachés »
Dans les 99 plus beaux noms sacrés, Il est d’ailleurs appelé « الظاهر الباطن » « L’Apparent et le Caché »
Et si notre conception, notre vision, notre compréhension est trop réductrice, souvenons-nous en dernière analyse « الله اكبر » « Allah est Grandiose », c’est-à-dire plus grand que toute idée, notion ou mot limitant.
Il faut définitivement laisser place à l’Extraordinaire, au Surnaturel, au Miracle permanent.
Mais remarquez qu’on ne peut pas percevoir l’extraordinaire avec une pensée ordinaire. Parmi les attributs qui dépassent l’entendement, l’on dit que « Dieu voit tout, Il sait tout, Il peut tout », Il est dit « Omniprésent, Omniscient, Omnipotent ». Le Qurân précise :
ألم يعلم بأن الله يرى [96:14]
« Ne sait-il pas que certes, Dieu voit? »
هو على كل شيء شهيد [34:47]
« Il est témoin de toute chose »
عليم بذات الصدور [35:38]
« Connaisseur de ce qu’il y a dans les poitrines »
أعلم ما تبدون وما كنتم تكتمون [2:33]
« Je sais ce que vous divulguez et ce que vous cachez »
إنه يعلم الجهر من القول ويعلم ما تكتمون [21:110]
« Il connait ce que vous dites et ce que vous cachez »
Peu d’entre nous saisissent concrètement ce que cela implique, « comment » cela peut être possible, réalisable, de quelle manière cela peut s’effectuer. Tentons désormais de « réfléchir » et méditer notre concept d’Allah à la lumière exclusive de ces informations élémentaires, laisser entrer la Lumière sur quelques zones d’ombres. C’est un commandement coranique :
أفلا يتدبرون القرآن [47:24 ; 4:82]
« Ne vont-ils donc pas méditer le Qurân !
فاذكروني أذكركم [2:152]
« Alors rappelez-vous de (invoquez) Moi, je me rappelle de vous »
Avant d’entrer dans « le chemin du Un », cette théorie définitivement et exclusivement unitive, il y avait deux manières d’envisager ou conceptualiser, Allah :
- Soit séparé, Un à part de Sa création. Il reste ainsi inaccessible, car situé dans un ailleurs, un après.
- Soit inclus, en tant Unité Unifiée à Sa Création. Il est accessible, car Il est ici et maintenant (« en nous » comme « tout autour »).
Une seule des deux positions apparaît conforme avec les principes coraniques de :
- أحد Un (c’est Lui, le Un Seul), حيVivant (C’est Lui, le Vivant),حق Vraie Réalité (C’est Lui, La Vérité)
- محيط , عظيم (c’est Lui, l’Énorme Tout englobant)
Définissons donc à ce stade cette formule unitive totale : c’est LUI L’UNIQUE à ÊTRE VRAIMENT EN VIE, et nous ne vivons qu’à travers LUI SEUL, en LUI SEUL. Pouvons-nous « réaliser » ce paradigme, cette notion conceptuelle, et ce qu’elle implique ? Puis pour aller plus loin et appuyer ce propos, redéfinir ce qu’est رحمان «Rahman » et رحيم « Rahim », en corrélation avec la « Rahimat », la matrice maternelle.
Ce qui parait « irréalisable », « impossible » ou même inconcevable pour l’entendement humain, ne l’est certainement pas pour son Créateur. Il faut dépasser nos conceptions physiques (limite de la matière, des perceptions, de nos sens) pour accéder à l’au-delà métaphysique : nous sommes une expérience de sa conscience, de la volonté de son esprit : «النشأة» la conception, la création cf. [56 :62], qui est fonction de ce qu’Allah veut (ما شاء الله ).
C’est un changement radical de paradigme, un renversement ontologique (science et connaissance de l’être). Nous pensions être les observateurs de notre réalité, mais nous voilà des observés, mieux : des moyens, des outils, l’instrument du Seul Observateur. Nous ne sommes qu’à Son service, nous Le servons, nous Lui servons :
وما خلقت الجن والإنس إلا ليعبدون [51:56]
« Et Je n’ai créé Les Jinns et les Hommes que pour qu’ils Me servent »
Nous servons (à) quoi, (à) qui en vrai, au quotidien ? En tant que paraclet de la Création, à l’évidence même, nous devons contribuer à Son Existence, en prouvant, en affirmant, en rappelant Sa Présence. C’est notre rôle, nous sommes censés le « re-présenter », dans le présent, incarner les valeurs et attributs divins, sur la voie d’une forme de « complétude conforme ».
وهو الذي جعلكم خلائف الأرض [6:165]
« Et c’est Lui qui a fait de vous des représentants (Calife, Vicaire, « Lieu-tenant ») de la Terre »
Nous sommes en définitive Son expérience de création la plus aboutie (parait-il…), et nous sommes des témoins « oculaires ». Le célèbre penseur de l’islam soufi, Ibn Arabi, le cheikh Al Akbar, l’évoquait en ces termes :
« L’Homme est à Allah, ce qu’est la pupille à l’œil (…), par lui, Allah contemple Ses créatures et dispense Sa miséricorde» (Fusus al-hikam)
En langue arabe, l’Homme se dit « انسان » Insân . Parmi les sens portés par la racine « انس », on retrouve les notions « intimité, proche ; familier, affectueux ». Et la pupille est « العين انسان » Insân al ‘ayn, c’est-à-dire : « très proche de l’œil », ou encore mieux « intime de la Source » (عين)
Ainsi, on peut mieux comprendre le sens de ces versets descriptifs de la présence divine :
وهو معكم أين ما كنتم ۚ والله بما تعملون بصير [57:4]
« Et Il est avec vous où que vous soyez, Allah observe ce que vous faites »
نحن أقرب إليه من حبل الوريد [50:16]
« Nous sommes plus proche de lui que les vaisseaux sanguins (le réseau vasculaire et respiratoire) »
اعلموا أن الله يحول بين المرء وقلبه [8:24]
« Sachez qu’Allah intervient (s’interpose) entre l’Homme digne (sain) et son cœur »
Voilà en résumé l’idée d’Unicité qu’il faut avoir : inséparables et inséparés, « Nous sommes en Lui, comme Il est en Nous ». Toutefois « l’Essence ne peut pas être saisi par le sens », notre capacité cognitive reste une limite, notre raisonnement logique une barrière : tu ne peux pas Le savoir tant que tu ne L’as pas ressenti. Il faut une « prise de conscience ». C’est-à-dire laisser place à la Conscience, au lieu de l’esprit égo (nafs). C’est vouloir se réunir, s’abandonner, sans ambition de l’égo, et se dédier entièrement « pour de vrai » à Lui. C’est admettre la limite de notre intellect, se soumettre à cette Intelligence, sans besoin d’autre justification (avoir la certitude). Et reconnaître Sa toute puissante supériorité, même si on ne comprend pas tout (NB: c’est à Lui qu’il faut demander la compréhension).
فاعبد الله مخلصا له الدين [39:2]
« Mettez-vous donc au service d’Allah, en Lui vouant exclusivement (fidèlement) la créance »
للذين استجابوا لربهم الحسنى [13:18]
« Pour ceux qui répondent à leur Seigneur, le meilleur »
Alors, pour qui serait prêt à accepter cette énorme responsabilité (répondre face à face de ses choix , en tête à tête avec Allah), comment retrouver ce sens de proximité, cette connexion interne ? C’est la fonction de la prière, instaurer la connexion, la communication sacrée, pour se rapprocher du Seigneur de l’Univers. C’est l’unique moyen de s’approcher du Divin « en conscience », volontaire, avec humilité, sans souillure de l’égo. Cela nécessite de se purifier (pensées, idées, intentions, paroles, actions). C’est un impératif commandé et précisé dans le Qurân :
وأقيموا الصلاة وآتوا الزكاة واركعوا مع الراكعين [2:43]
« Établissez la liaison, produisez la pureté et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent »
واسجد واقترب [96:19]
« Prosterne-toi (humilie-toi) et rapproche-toi »
La prière est complémentaire à la méditation (taddabur). En effet, dans la prière c’est nous qui parlons, on prie pour demander à travers des invocations (du’as), et le rappel (zikr). Mais dans la méditation, on doit laisser place au « silence » (le souvent problématique « calme des pensées »), afin de pouvoir L’écouter avec attention, si Il veut bien s’exprimer.
L’ATTITUDE FACE AU MAL
Après avoir abordé cette notion abstraite de « réalité divine », on se retrouve avec une question concrète : « et le mal dans tout ça ? », il existe et est bien présent aussi, n’est-ce pas ? Oui, pour autant qu’on y pense, qu’on nous y fait penser (entrer en connexion mentale avec), et moins souvent, quand les circonstances de la vie l’imposent et nous le font sentir (évènement grave, adversité, tourment, etc.). Il ne faut pas trop s’attacher à nos notions de bien et de mal, des idées qui peuvent fortement être altérées par les perceptions ressenties, sentiments et sensations. Le Qurân est explicite sur ce point :
عسى أن تكرهوا شيئا وهو خير لكم ۖ وعسى أن تحبوا شيئا وهو شر لكم ۗ والله يعلم وأنتم لا تعلمون [2:216]
« Il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est un bien pour vous, et que vous aimiez une chose alors que c’est un mal pour vous. Allah sait, et vous ne savez pas »
وبلوناهم بالحسنات والسيئات [7:168]
« Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux »
ونبلوكم بالشر والخير فتنة [21:35]
« Nous vous éprouvons par le mal et le bien à titre de tentation (mise à l’épreuve, séparation, dissension) »
L’attitude édictée, la réaction face au mal, est précisée ainsi :
ولا تستوي الحسنة ولا السيئة ۚ ادفع بالتي هي أحسن فإذا الذي بينك وبينه عداوة كأنه ولي حميم [41:34]
« Le Bien et le Mal ne sont pas équivalent, défend-toi (répond) avec ce qui est meilleur. Et voilà qu’entre toi et l’inimitié devient comme un allié chaleureux »
للذين أحسنوا الحسنى وزيادة [10:26]
« A ceux qui agissent bien : le meilleur, et davantage »
وقل لعبادي يقولوا التي هي أحسن ۚ إن الشيطان ينزغ بينهم [17:53]
« Dis à mes serviteurs qu’ils parlent de la meilleure façon, car le Shaytan sème la discorde entre eux »
إن أحسنتم أحسنتم لأنفسكم ۖ وإن أسأتم فلها [17:7]
« Si vous faites le bien, c’est pour vos nafs, si vous faites le mal, c’est pour elles »
إن الحسنات يذهبن السيئات ۚ ذلك ذكرى للذاكرين [11:114]
« Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises, c’est un rappel pour ceux qui se rappellent »
Il ne s’agit pas d’une posture naïve ou oublieuse, il ne s’agit pas de « tendre l’autre joue ». Il s’agit de comprendre par la pratique que « le mal appelle le mal, le bien appelle le bien ». L’Unité du Bien est entièrement comprise et réalisée quand il y a totale abstraction du Mal : reconnaitre et renier le Malin, c’est en quelque sorte « la négation du négatif ». Toutefois distinguer « le bien du mal », dans les pensées, les paroles et les actes – tout comme le vrai du faux- requiert une attention, une tension, un effort de discernement constant. Comprenons aussi quelle est la source du mal : le diable, les démons, ou nous-mêmes ?
ما أصابك من حسنة فمن الله ۖ وما أصابك من سيئة فمن نفسك [4:79]
« Ce qui t’arrive de bien vient d’Allah, et ce qui t’arrive de mal vient de ton nafs (toi-même) »
L’UNICITE EXCLUSIVE
Comment peut-on voir le Bien, quand on regarde le mal ? Nous sommes donc prisonniers d’un jeu cosmique qui nous dépasse, limités par notre petite fenêtre de perception, bornés par nos sens (en particulier +bien+ et -mal-), contrariés par nos sentiments, nos sensations. Alors quel sens à donner à tout ça ? Quel est le sens de l’existence, le « à quoi ça sert » . S’agit-il de « profiter de la vie », « d’aimer la vie », « de servir à quelque chose » ? ou encore de savoir remercier le Créateur qui nous donne, nous offre, la possibilité « d’expérimenter ».
On a tenté jusqu’ici d’y répondre en partie, avec des éléments-clés, et un nouveau cadre de réflexion. L’aventure continue, ou ne fait que commencer.
Approcher son Âme (Ruh, روح), c’est approcher le Divin. Cela nécessite de dépasser les filtres de l’état d’esprit et sublimer la conscience : aligner l’esprit qui pense, la conscience qui perçoit et l’âme encore inconnue, comme moyen d’apercevoir l’unicité en soi.
Mais coincés que nous sommes dans le véhicule du corps, animés par les passions terrestres et divertis par les 5 sens « sensationnels », une force contradictoire nous en empêche : la satisfaction des désirs et de l’égo -plus que de raison- sont les deux pièges qui empêchent la conscience de se tourner vers « plus haut », de s’élever vers l’Âme.
L’ascèse, le jeun, la lutte contre les tentations, l’attention vigilante, sont des moyens pour s’en affranchir. La méditation, la prière humble sont des remèdes pour retrouver l’idée du Sacré, et se rapprocher de cet idéal d’unicité. Il s’agit en effet de se purifier, s’assainir, se rendre sain(t) (=sacraliser, sacrifier, sanctifier).
Tout cela vise à faire taire son égo mental, éteindre les désirs du corps, dépasser les croyances apprises et superstitions (ou toute autre pensée limitante)et nécessite de passer par un reset (état zéro). Le Néant, juste un instant. Rien, le temps d’un moment, comme « ne rien vouloir, ne rien savoir, ne rien pouvoir ».
Puis juste un souffle, un son, un sens, un mot. Quel est ce souffle, ce son, ce mot ? Un seul , un sens unique pour se concentrer, se recentrer : retrouver ce point central, le cœur, le Centre de tout.
Il est entre deux battements du cœur, entre deux respirations, entre deux pensées. Il revient sans cesse, car Il est : le battement du cœur, le souffle de vie. Il est avant et après et ce qui est entre les deux. Il est la conscience qui donne conscience, la Lumière qui l’éclaire.
C’est le Créateur de l’instant, de la possibilité de perception, de la notion, celui qui « donne le sens » du temps, de tout, tout le temps. C’est Lui, le Main-tenant : celui qui tient tout dans sa main, et maintient l’existence possible. Lui, l’Un-possible. « Se réunir -s’unir- à l’Un Possible, c’est possible ! » et c’est Sa promesse :
إنا لله وإنا إليه راجعون [2:156]
Nous sommes à Allah, et à Lui nous retournons

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